La transpiration est l’un des moyens par lesquels nous régulons notre température corporelle ; elle aide également à garder notre peau humide. La sueur est produite par des milliers de petites glandes de la peau. Ces glandes sont contrôlées par notre système nerveux sympathique.
De nombreuses personnes souffrent d’épisodes occasionnels de transpiration excessive, en particulier lorsqu’elles sont anxieuses ou stressées et souvent cela peut être géré avec des mesures simples telles que des anti-sudorifiques puissants.
Cependant, chez certaines personnes (environ 1 % de la population), le système nerveux est hyperactif et provoque la transpiration à des endroits spécifiques du corps, souvent à des moments inappropriés. La transpiration excessive (le terme médical est hyperhidrose) peut affecter les mains, les aisselles et les pieds. Cela peut être un problème sérieux, provoquant une gêne sociale et des difficultés avec des tâches pratiques telles que tenir un stylo.
Avant d’envisager de choisir l’option de traitement qui vous convient, il est judicieux de consulter un médecin qui vous recommandera la solution adaptée à vos besoins, car il existe de nombreuses techniques disponibles. Et l’une d’elles est la sympathectomie.
Qu’est-ce qu’une sympathectomie ?
Une sympathectomie consiste à sectionner les nerfs sympathiques afin de réduire la quantité de transpiration. Les nerfs sympathiques qui contrôlent les glandes sudoripares de la main et des aisselles passent à l’intérieur de la cage thoracique près du haut de la poitrine. Le développement de télescopes chirurgicaux et de caméras a permis de diviser ces nerfs par de très petites incisions, ce qui peut améliorer les symptômes.
Sympathectomie : Que faut-il savoir sur le déroulement de cette opération ?
Cette opération est réalisée sous anesthésie générale. Une petite incision est pratiquée sous l’aisselle. Une caméra sur un mince télescope est placée dans la poitrine et les nerfs à sectionner sont trouvés. Un autre petit trou peut être fait pour mettre les instruments qui divisent les nerfs, bien que cela puisse également être fait en utilisant le même trou que pour la caméra.
Une fois les nerfs coupés, les instruments retirés. Parfois, un petit drain (tube en plastique) est laissé dans la poitrine pendant quelques heures pour s’assurer que tout l’air est évacué de la cavité thoracique.
Votre chirurgien discutera avec vous s’il est conseillé de faire les deux côtés à la fois. L’opération peut être pratiquée en chirurgie d’un jour ou avec une nuitée si vous avez besoin d’une intervention chirurgicale des deux côtés.
Quel est son taux de succès ?
La sympathectomie thoracique est très efficace pour stopper la transpiration palmaire (des mains) dans plus de 95% des cas ; elle est un peu moins efficace pour arrêter la transpiration axillaire (des aisselles). Au fil du temps, la transpiration se reproduira chez quelques personnes. Dans une étude suivant des patients sur une période de 15 ans :
- 93 % ont signalé une guérison complète de la transpiration
- 67% étaient pleinement satisfaits
- 27% étaient partiellement satisfaits et se feraient à nouveau opérer